Le Serment des Horaces, Horloge en Bronze et Marbre Vert de Mer, vers 1805.

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Royal Collection Trust/© Her Majesty Queen Elizabeth II 2016

Vers 1805. Bronze doré et marbre vert de mer. H.0,65m; L.0,59m; Pr. 0,20m.

Les horloges au début du XIXème siècle sont nombreuses et représentent divers sujets historiques, mythologiques et artistiques. Elles étaient le symbole du pouvoir en place, s’inspirant des tendances artistiques de l’époque. L’horloge étudiée aujourd’hui reprend le Serment des Horaces, oeuvre majeure du peintre Jacques-Louis David, artiste néo-classique, réalisée en 1784 et exposée aujourd’hui au musée du Louvre à Paris.

Avoir une horloge au XIXème siècle était symbole de pouvoir et de richesse. Les décors de ces dernières sont utilisés pour illustrer les convictions et la personnalité de leurs propriétaires. C’est aussi au cours de ce siècle que l’on observe une démocratisation des pendules: de plus en plus de gens souhaitent en acquérir une pour leur domicile. Il y a également une mise en avant de la sculpture en horlogerie qui n’existait pas auparavant. Les sculpteurs aident alors les horlogers à améliorer leurs créations en réalisant des miniatures d’oeuvres déjà réalisées et à la mode pour surplomber les horloges.

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Jacques Louis David, Le Serment des Horaces (1784), 3,26 m x 4,2 m, Musée du Louvre.

Le décors de la pendule en bronze doré et marbre vert de mer représente, en ronde-bosse, les figures principales de l’œuvre de David, à savoir le père et ses fils lui prêtant serment. Un fauteuil est cependant ajouté auprès du groupe sculpté si on compare avec l’œuvre du peintre, cette différence représente l’intérêt grandissant à l’époque pour le mobilier. L’horloge fut réalisée pour orner le cinquième salon de réception du Palais de l’Elysée, plus tard aménagé en salon privé pour l’Impératrice Joséphine.

On connait plusieurs exemplaires de cette horloge au Japon, en Angleterre (au palais de Buckingham), aux Etats-Unis, en Suède… avec quelques variantes: présence ou non de lance derrière les trois soldats, longueur des trois épées qui varie…

A bientôt pour de nouvelles découvertes !

Sources: 
–  Marie-France Dupuy-Baylet. Pendules Du Mobilier National, 1800-1870, (Dijon: Éd. Faton, 2006), p. 46.
– Forum Horlogerie Suisse, étudié le 8 octobre 2016: http://forum.horlogerie-suisse.com/viewtopic.php?t=21560&p=225672

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