Une collection regroupée en moins de 10 ans et qui aujourd’hui compte plus de 250 dessins et peintures flamandes, c’est la description rapide et efficace de la Leiden Collection.
La compilation commencée en 2003 par Thomas Kaplan, historien de formation, entrepreneur et philanthrope américain, et par son épouse, Daphné, correspond aujourd’hui à la plus grande collection privée d’œuvres d’art réalisées au cours de l’âge d’or de la peinture néerlandaise (XVIIème siècle).
La collection se concentre principalement sur Rembrandt et ses élèves : sur les 250 œuvres possédées, 13 sont des peintures ou dessins de Rembrandt. Ils se sont aussi inspirés de la ville de naissance de l’artiste pour nommer leur collection (Leyde en français). On retrouve aussi de grands noms de la peinture flamande tels que Vermeer Rubens ou Brueghel parmi les Maîtres.
Kaplan aime raconter comment il s’y est pris pour amasser ses chef-d’œuvres: « Entre 2003 et 2008 j’achetais jusqu’à une œuvre par semaine. Il existe aujourd’hui environ 35 Rembrandt en mains privées (ndla. il en possède 10 dans sa collection). Mon dernier concurrent appartenait à la branche française de la famille Rothschild. Il ne l’est plus depuis qu’il a vendu en 2016 ses deux portraits conjointement au Louvre et au Rijksmuseum d’Amsterdam. On me les avait proposés mais la somme était trop élevée. Mon véritable espoir était que les deux portraits soient vendus au plus haut prix. »
Une partie de cette collection est actuellement exposée au Musée du Louvre dans le cadre de l’exposition « Vermeer et les maîtres de la peinture de genre« , exposition qui est un véritable succès puisque le musée a été obligé de remettre en place un nouveau système de billetterie en ligne pour répondre aux demandes et que les salles ne désemplissent pas.
L’exposition poursuivra ensuite son parcours jusque dans le Golfe Arabique et en Chine. D’ailleurs, d’après Kaplan, Rembrandt est l’artiste le plus renommé auprès des chinois. Permettre à cette exposition d’aller dans l’Empire du Milieu, c’est favoriser, toujours selon le collectionneur les échanges culturels entre l’Orient et l’Occident.
La majeure partie de la collection est accessible en ligne sur le site de la Leiden Collection. Mis en place avec des chercheurs, le site est complet et apporte énormément d’informations sur ces splendides œuvres.
À bientôt pour de nouvelles découvertes !
Sources:
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James Reginato, « The Leiden Collection of Dutch Golden Age Painting« , Sotheby’s magazine, publié en ligne le 28 avril 2017, consulté le 1er mai 2017.
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Dominique N. Surh, « About the Leiden Collection« , The Leiden Collection, consulté en ligne le 1er mai 2017.
- Anne Chépeau, « Exposition Vermeer : submergé par les visiteurs, le Louvre met en place une nouvelle billetterie« , FranceInfo, publié le 6 mars 2017, consulté en ligne le 1er mai 2017.
La Balancoire de Fragonard 