La Dame à la Licorne de Raphaël

La dame à la Licorne de Raphaël
Raphaël, Dame avec une licorne, 1506, Rome, Galleria Borghese.

Les animaux fantastiques ont toujours été grandement représentés dans l’art médiéval et celui de la Renaissance. Les dragons, les satyres, les sirènes et les licornes ont un nombre conséquent de représentations dans de nombreuses oeuvres. Aujourd’hui, nous allons parler des licornes dans l’art.

A mon seul Désir

A Mon Seul Désir, Sixième tapisserie de la Dame à la Licorne, vers 1490, Musée de Cluny, Paris.

Représentée généralement sous la forme d’un cheval au pelage blanc, avec sa grande corne spiralée au milieu de son front, les licornes dans la peinture sont généralement synonymes de pureté, de virginité et de chasteté. L’animal mythique est quasiment connu dans le monde entier, et ce, dès l’Antiquité. On retrouve les premiers témoignages de son « existence » et de ses vertus thérapeutiques dans L’Histoire de l’Inde de Ctésias (vers IVème siècle av. J.-C). On pensait à cette époque que sa corne avait la capacité de détecter les poisons et surtout de les neutraliser. Cependant les licornes ne se laissaient pas facilement attraper. Le seul espoir, pour les chasseurs, d’approcher l’animal et de le capturer était de laisser une jeune femme vierge dans une clairière et d’attendre qu’une licorne ose s’approcher de la jeune femme puis s’endorme à ses côtés.  Une fois la créature fantastique endormie, les chasseurs pouvaient enfin tenter de capturer la licorne.

La Licorne

Le tableau que nous voyons aujourd’hui fut donc réalisé en 1506 par Raphaël, grand peintre italien de la Renaissance. La toile représente une jeune femme qui tient dans ses bras une jeune licorne. La présence de cet animal dans la peinture est un symbole de virginité, il se peut que cette toile ait été un portrait nuptial, un tableau que l’on envoyait au futur époux pour allumer la flamme de l’amour avant l’arrivée de la promise.

Le pendentif

Nous pouvons noter que la jeune femme porte autour de son cou un pendentif en rubis pierre qui est le symbole de nombreuses qualités que devait posséder une femme : la charité féminine, la générosité de l’âme. Mais nous observons aussi une perle qui peut être considéré comme un symbole de vertu. Le peintre avec ces quelques détails présente donc un portrait tout à fait mélioratif de la jeune femme.

Enfin pour la petite anecdote, seulement 40 ans après sa réalisation, la toile fut totalement repeinte, ne laissant visible que le visage de la jeune femme transformée alors en Sainte. Le tableau n’a retrouvé son aspect originel qu’au XXème siècle.

A bientôt pour de nouvelles découvertes !

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