Célébrées tous les quatre ans en l’honneur de la déesse Athéna, les Grandes Panathénées duraient pendant quatre jours au cours desquels avaient lieu des sacrifices d’animaux, des jeux et des concours. Le dernier jour de cette fête une procession s’organisait regroupant toute la population athénienne dans le but d’offrir à la statue en bois d’Athéna le peplos, voile tissé et brodé par de jeunes athéniennes. Cette procession nous est connue grâce à la frise sculptée par Phidias, sculpteur grec du IVème siècle av J.-C, célèbre pour sa sculpture chryséléphantine (en or et ivoire) de Zeus à Olympie, connue comme étant la troisième merveille du monde.
Les fragments de cette frise représentants la procession religieuse se trouvent dans différents musées : au musée de l’Acropole à Athènes, au Louvre à Paris et au British Museum à Londres.
La frise se divise en 10 sections regroupant plus de deux cents figures. Elle fut gravée dans le marbre sur la partie supérieure du mur intérieur du Parthénon par Phidias et ses élèves.
Parthénon frise des Panathénées
Le groupe le plus présent sur cette frise correspond à des cavaliers sur leurs chevaux en mouvement. Ils représentent à eux seuls plus d’un quart des personnages de la frise. L’exemple ci-dessous est exposé aux visiteurs au musée de Londres.
Nous rencontrons ensuite pour la première fois des magistrats vêtus de toges portant parfois des tablettes gravées, puis suivent les musiciens jouant de la flûte.
Arrivent ensuite les porteurs d’offrandes, avec leurs lourdes amphores sur le dos, mais aussi des animaux qui seront sacrifiés pour la déesse comme des moutons, des bœufs, des génisses…
Nous avons par la suite, et il est important de le soulever, la présence de jeunes filles, celles qui ont probablement tissé le péplos, et qui sont intégrées dans la frise. Cette cérémonie religieuse devait être une des rares à laquelle elles pouvaient participer.
Nous avons par la suite de nouveau des magistrats, ces derniers devaient être plus importants que les premiers vus précédemment, et cela à cause de la position qu’ils tenaient dans la frise, ils sont proches des héros, dieux et déesses présents sur la frise et représentés assis sur des sièges semblant en pleine conversation.
Enfin la frise se termine avec la remise du péplos à un prêtre du temple afin qu’il puisse vêtir la statue en bois d’Athéna Polias, déesse protectrice de la cité d’Athènes.
Cette frise a traversé l’histoire malgré l’incendie qui ravagea le temple à la fin de l’Antiquité, mais aussi à travers les remplois du temple au cours des siècles, un temps église, puis mosquée… Il faut attendre le XVIIIème siècle pour que le temple soit scientifiquement étudié et que la frise soit redécouverte puis conservée dans les différents musées.
Pour les curieux, on peut retrouver et etudier l’ensemble de la frise (du moins ce qu’il en reste) sur le site suivant:
http://www.parthenonfrieze.gr/#/view
A bientôt!
La Balancoire de Fragonard 